C’est paraît-il dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, mais avec quelles plaques de cuisson ?
Plébiscitées par de nombreux professionnels, les plaques gaz continuent de séduire les amoureux de la cuisine traditionnelle. Techniquement, ce mode de cuisson nécessite un raccordement au gaz de ville (ou aux bouteilles).
Avantages
– Prix : Les tables de cuisson gaz sont moins chères à l’achat que les plaques vitrocéramique et induction, et le prix du gaz est moindre que celui de l’électricité. Par ailleurs, elles ne nécessitent pas une batterie de cuisine spéciale.
– Puissance : Le gaz chauffe vite et fort. Certains modèles sont équipés d’un brûleur triple couronne, qui peut aller jusqu’à 5,50 kW, parfait pour la cuisson au wok ou les grillades.
– Précision des réglages et réactivité : Avec le gaz, le contrôle visuel de la puissance de la cuisson est immédiat via la flamme et le gaz répond immédiatement à la commande lorsque l’on active un bouton.
– Sécurité : Les plaques équipées d’un thermocouple coupent l’arrivée du gaz si la flamme s’éteint suite à un débordement.
– Installation délicate : Faites réaliser l’installation par un professionnel et contrôler sa conformité par votre fournisseur de gaz, si vous êtes relié au gaz de ville. Cette plaque nécessite la création d’une ventilation dans la cuisine afin d’éviter l’accumulation de monoxyde de carbone issu des combustions.
– Design : Il sera toujours moins pur qu’une simple plaque de verre bien que d’énormes efforts aient été faits à cet égard ces dernières années.
– Usage : Le gaz est moins facile à utiliser pour un enfant, même s’il y a maintenant un piezzo intégré sur chaque brûleur.
– Nettoyage : Quand des aliments coulent, ils brûlent sur les feux et le nettoyage est plus difficile que pour les autres modes en raison des différents éléments à démonter (grilles, brûleurs…) et des recoins.
– Entretien obligatoire : Nettoyez régulièrement brûleurs et bougies pour qu’ils ne soient pas encrassés. Surveillez l’état de votre tuyau de raccordement s’il a une durée de validité, et à la moindre fissure, changez-le ! (Pour une cuisine équipée, optez de préférence pour un tuyau à durée illimitée.) Sachez où se situe le robinet d’arrivée du gaz au cas où vous détecteriez une odeur suspecte.
Le gaz est le meilleur choix performance-prix. À partir d’une grosse centaine d’euros vous aurez une plaque quatre feux très convenable. Il est idéal tant pour les besoins de montée en température importante que pour le mijotage. C’est un excellent allié pour les amoureux de la cuisine, mais pas forcément pour les ados qui voudraient préparer seuls leur plat quand maman n’est pas là… Choisissez un modèle avec des repose-casseroles bien stables, des feux puissants et un dispositif coupe-flamme quand les casseroles débordent. Soyez intraitable sur la qualité de l’installation et son entretien.
La plaque vitrocéramique est la remplaçante des antiques plaques chauffantes. Créée dans les années 70 par la marque Scholtès, elle se présente comme une plaque de verre aux touches tactiles sous laquelle sont placés soit des foyers radiants qui chauffent par rayonnement, soit des foyers halogènes, plus puissants, qui fonctionnent par impulsion. On distingue cette plaque de l’induction par le fait que le foyer devient rouge lorsqu’il chauffe.
– Design : Il s’agit d’une simple plaque de verre épurée, de quoi s’intégrer dans les logements en toute discrétion.
– Nettoyage facilité : Pas de recoins, un simple coup d’éponge suffit !
– Puissance : Les feux halogènes permettent de saisir les aliments.
– Prix : La vitrocéramique est moins chère à l’achat que l’induction et ne nécessite pas de changer sa batterie de cuisine.
– Problème de sécurité : Les feux restent chauds 10 minutes après extinction (coupez donc le feu avant la fin de la cuisson !). Un indicateur lumineux est là pour vous prévenir, mais les enfants n’en ont cure…
– Imprécision des réglages : La vitrocéramique monte difficilement en température et baisse lentement d’où un mauvais contrôle de la cuisson.
– Prix élevé à l’usage : Le rendement étant médiocre, la consommation électrique est élevée.
C’est le design à moindre coût… Elles ressemblent aux plaques à induction, mais sont beaucoup moins chères à l’achat. Elles sont bien sûr plus performantes que les anciennes plaques électriques avec une plus grande puissance, une meilleures réactivité et un entretien facilité. Mais elles consomment énormément et posent un réel problème de sécurité. Si vous aimez cuisiner, préférez les plaques gaz, moins chères. Si vous ne souhaitez aucune concession design, mettez quelques centaines d’euros de plus pour de l’induction, vous vous y retrouverez à l’usage !
Dernière génération des modes de cuisson, l’induction bénéficie de toutes les récentes avancées. Si elle ressemble à s’y méprendre à la vitrocéramique, en revanche, sa technologie est différente. Lorsqu’une casserole contenant un métal ferreux (vérifiez avec un aimant) est en contact avec la plaque, les inducteurs qui sont placés en dessous réagissent en créant un champ magnétique à l’origine de la production de chaleur. Dès que la casserole est retirée, la plaque redevient froide. La table à induction classique présente plusieurs foyers mais existe avec une grande zone de cuisson, voire une « full zone » : la plaque entière est pilotable avec un seul bouton au besoin.
– Design : Comme la vitrocéramique, il s’agit d’une plaque de verre discrète et épurée.
– Efficacité : L’induction concurrence totalement le gaz sur ses performances, voire les dépasse (montée en température plus rapide pour faire bouillir l’eau), et comme pour le gaz, les réglages sont précis et immédiats.
– À la pointe : L’induction concentre les innovations comme le maintien au chaud, le minuteur (programmation d’un temps de cuisson et d’une température) ou la fonction « booster » qui existe sur chaque foyer et accélère la montée en température.
– Sécurité : Dès que la casserole est retirée, la table redevient froide et, si on ne l’éteint pas, elle se coupera d’elle-même. La plaque induction comporte aussi une sécurité antidébordement et un verrouillage des fonctions.
– Entretien : Il est très simple, car du fait de la technologie de l’induction, les aliments ne brûlent pas s’ils tombent sur la plaque.
– Moins énergivore : Comptez 30 % de consommation électrique en moins qu’une plaque vitro.
– Prix : Un modèle de qualité coûte de 700 à 1 000 euros, auxquels peut éventuellement s’ajouter le changement de la batterie de cuisine (autour d’une centaine d’euros). Optez pour des fonds de casseroles assez épais qui ne se déformeront pas.
– Fragilité : Elle peut se rayer, voire se casser, si on la heurte avec un objet lourd. Attention aux bords qui s’ébrèchent : certaines tables sont conçues avec un contour Inox pour plus de solidité.
– Important : Les tables à induction sont fortement déconseillées aux porteurs de pacemaker en raison du champ magnétique créé.
La table induction a les mêmes avantages que le gaz pour cuisiner, auxquels s’ajoutent la facilité d’utilisation et d’entretien, et le design. Si elle est de bonne qualité, elle se rayera difficilement et vous pourrez même vous en servir comme plan de travail supplémentaire. C’est donc le mode de cuisson qui a le plus d’atouts. Il n’y a que deux véritables freins : le coût et votre motivation pour modifier vos habitudes. Si vous avez appris à cuisiner au gaz, il faudra réapprendre… Une des raisons qui font que les chefs continuent à plébisciter le gaz, d’ailleurs. Question achat, c’est un fait, l’induction est chère. Quant à la différence du prix à l’usage, le gaz est certes plus accessible que l’électricité mais, étant donné le rendement supérieur de l’induction, il n’est pas certain que l’utilisateur soit perdant dans la durée. Que ceux qui auraient fait des comparatifs fiables sur le sujet n’hésitent pas à les partager !
Pour tous ceux qui ont du mal à se décider, qui craignent un changement radical ou encore qui veulent combiner les avantages de deux modes, nous vous signalons qu’il existe des tables de cuisson mixtes à l’instar de la table ci-contre, gaz + induction. Ainsi, vous pouvez continuer à cuisiner au gaz, si c’est votre habitude, et vous bénéficiez des fonctions spéciales de l’induction pour l’ébullition, le maintien au chaud ou la programmation.
ET VOUS ?
Pour quelle solution avez-vous opté ? Nous pouvons vous accompagner dans l’aménagement de votre cuisine.