L’été s’installe et le potager commence à produire. Le temps du jardinage intense s’estompe
Vous passerez sûrement un peu plus de temps à la cuisine, pour mitonner des petits plats, confectionner des confitures, congeler ou faire des conserves : les nouveaux petits stérilisateurs électriques sont miraculeux. En bref, vous pouvez enfin profiter de l’été qui arrive !
Le jardinage au potager est moins contraignant en ce mois de juin et l’on commence à récolter des légumes en quantité.
Utilisez le terrain laissé libre pour semer et repiquer les légumes de l’été. Vous trouverez en jardinerie des plants bien démarrés comme du maïs doux, des courgettes rondes de Nice, des aubergines, des concombres et si vous n’avez pas eu le temps ou la possibilité de faire vos propres semis, vous pouvez quand même continuer vos plantations.
Pensez à bien arroser, car la sécheresse de l’air peut être aussi fatale que celle du sol. Pour cela, arrosez abondamment tous les quatre à cinq jours plutôt qu’un peu tous les jours. Plus les racines ont de l’eau en surface, moins elles iront chercher la fraîcheur en profondeur, ce qui les expose à un décès rapide si on ne peut pas arroser pendant un ou deux jours. Préférez l’arrosoir, qui dose beaucoup mieux la quantité d’eau. Un modèle contenant 6 litres est parfait, ceux de 11 litres étant lourds et encombrants.
Les principes à connaître pour arroser son potager
Vous pouvez aussi pailler le sol. Ainsi, il gardera au sec les feuilles et évitera l’évaporation. Cette dernière favorise l’apparition de champignons sous forme de spores invisibles, mais qui font se développer l’oïdium et le mildiou. Ne mouillez jamais les feuillages ! Si vous voyez quelques feuilles jaunissantes, coupez-les.
Le temps des semis
Ne jamais semer deux fois le même légume à la même place est une règle de base pour avoir de belles récoltes sans épuiser votre sol. Apportez du compost, maison ou en sacs, bien décomposé, à incorporer à la terre par un léger griffage. Si votre terrain est très lourd, glaiseux, apportez-en plus et mélangez-le à du sable. On en trouve dans les magasins de bricolage. La consistance s’améliorera au fil des années. Le compost n’est pas cher et décuplera le rendement de votre potager. Vous pouvez également utiliser des amendements comme le Biomarine, qui contient des algues, très bénéfiques aux cultures potagères.
Voici les semis que vous pouvez planter en cette saison :
- Des carottes dans un terrain léger et sableux ;
- Des radis, qui poussent très vite en ce moment ;
- Des petits pois : nouveau semis, car on mange ceux semés en avril ;
- Des tétragones, ou « épinards d’été », qui donnent beaucoup lorsqu’il fait chaud alors que les épinards ne supportent pas la chaleur ;
- Des poireaux : semez-en un rang que vous repiquerez dans deux mois, pour cet automne et hiver. Le surplus de petits poireaux, dit baguettes, servira à faire des potages fin août, notamment un velouté froid avec de la menthe.
- Des semis de salades, à continuer pour la relève (essayez l’iceberg, qui donne des pommes bien denses et craquantes). Toutes les variétés de salades vont connaître leur apogée durant les mois d’été. Elles poussent vite, presque aussi vite que nous les mangeons. Repiquez-en régulièrement en petites quantités : cela évite de devoir toutes les manger en une semaine… En jardineries, vous trouverez des variétés adaptées à la saison par lot de six pieds. On peut les cultiver en sac, en jardinière, à mi-ombre. Pour une pousse rapide, il faut bien les nourrir et les arroser. Au jardin, surveillez les limaces, qui s’en régalent. Au premier lavage, ajoutez un peu de vinaigre blanc : cela chasse les gastéropodes de l’intérieur des feuilles. Ils flottent et il ne reste plus qu’à les retirer avant d’essorer sa salade ;
- Les pommes de terre montrent leur feuillage et il faut absolument les buter pour avoir de belles petites patates dans un mois. Les pommes de terre nouvelles sont les meilleures. À moins d’avoir un champ ou beaucoup de terrain, on ne peut pas cultiver des pommes de terre « pour la garde », c’est-à-dire pour l’hiver. Mais qu’elles aient été plantées en sac ou quelques pieds dans votre potager, la dégustation des pommes de terre nouvelles vous donnera pleinement satisfaction. En juillet, je vous donnerai une excellente recette toute simple mais ô combien délicieuse.
- Il est encore possible de planter du basilic, qu’on trouve en pot en jardinerie. Ajoutez beaucoup de compost à la terre, qui retiendra l’eau dont il a besoin pour ne pas tomber lamentablement. Il lui faut aussi du soleil. Il vient bien dans de grandes potées avec des pieds de tomates, par exemple, sur un balcon ou sur une terrasse bien exposée.
- Si vous plantez de la menthe, laissez-la dans son container, sous peine d’être envahi. La menthe Peppermint est excellente après un repas ou une digestion difficile. La Spearmint s’utilise dans la cuisine, dans un taboulé par exemple. L’Applemint, à la senteur de pomme, est la meilleure variété pour parfumer vos plats de pommes de terre nouvelles. La menthe a besoin d’ombre et d’un sol normal qui retient la fraîcheur. Là aussi, le compost ou le Biomarine seront les bienvenus en mélange avec votre terre.
- Au jardin, les premières fraises pointent leur nez. Pensez à bien pailler le sol sous leur feuillage. Cela évite que les fruits soient salis par la terre, qui ne manque pas d’être projetée lorsqu’il pleut. De plus, les limaces n’aiment pas leur contact, ce qui évite de voir les fruits grignotés.
Astuce : Les précipitations importantes sont néfastes aux fraises. Pour avoir une bonne récolte et ne pas voir pourrir vos fruits, il convient donc de disposer un tunnel ouvert aux deux extrémités qui abriteront vos plants de l’humidité du ciel.
- Framboisiers, mûres sans épines et groseilles peuvent facilement être palissés contre un mur du potager ou une palissade. L’effet sera esthétique et les fleurs et fruits recevront un maximum de soleil.
Les autres petits fruits rouges apprécieront une exposition est avec un soleil matinal. Arrosez-les bien et nourrissez-les avec du compost ou de l’engrais spécial tomates. Le rendement par pied étant assez important, vous pourrez en faire de bons desserts pleins de vitamines. Les mûres ont d’ailleurs un pouvoir régulant sur la glycémie et les calories.
Les pucerons
Si vos arbres fruitiers ressemblent à cette photo, c’est que les pucerons ont établi leur campement ! Malgré leur aspect peu agréable et collant, ces minuscules colons ne font pas de dégâts à leurs hôtes. Bien souvent, la nature faisant bien les choses, un seul arbre sert d’hôtel à tous les pucerons d’un jardin, protégeant ainsi tous les autres fruitiers. C’est le cas de ce sureau, un arbre dont on utilise les fleurs pour un délicieux sirop qui parfume les pâtisseries, ou les fruits noirs pour faire d’excellentes confitures très riches en vitamines.
Elles tombent souvent au sol. Il faudra alors les ramasser avec précaution et les reloger près des pucerons. Idem pour les adultes : ils viennent pondre près du garde-manger qui servira de réserve aux jeunes larves.
Froissez les feuilles de vos œillets d’Inde et touchez leurs feuilles pour libérer leur arôme : les prédateurs le détestent, notamment la mouche de la carotte. Conservez les graines dans des petits sacs en papier, type épicerie, jamais en sac plastique : cela les fait pourrir. Identifiez-les bien en inscrivant leur nom et mettez aussi la date de récolte.
Il s’agit d’une maladie fongique qui se trouve dans le sol. Elle est souvent présente sous les abricotiers, les pruniers, les cerisiers. Lorsqu’un arbre en est atteint, on constate un flétrissement total de rameaux entiers, voire de branches. Il ne faut pas traiter : cela ne sert à rien puisque la maladie est dans la terre.
Pour enrayer le phénomène, qui peut décimer votre arbre s’il est jeune et insuffisamment nourri, coupez les rameaux malades jusqu’à la première feuille en bonne santé. Jetez impérativement à la poubelle les coupes et ne les mettez surtout pas dans les sacs à déchets verts, ni dans votre compost maison, afin de stopper la propagation. Après la taille, désinfectez les lames de votre sécateur avec de l’alcool pour ne pas véhiculer la maladie sur d’autres arbres. Bien souvent votre arbre produira de jeunes pousses.
Si vous constatez que les nervures des feuilles se décolorent, c’est que votre plante fait de la chlorose. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela :
- Votre terrain (ou l’eau d’arrosage) est très calcaire et votre plante n’assimile pas les nutriments permettant une pousse normale. Arrosez avec du produit anti-chlorose à diluer dans un arrosoir d’eau, qui apporte de l’engrais et du fer. Amendez votre terre avec du compost lorsque vous aurez fini de récolter vos légumes.
- Votre terrain est pauvre et vos plantes font leur possible pour survivre. Apportez de l’engrais à faible concentration en azote.
- Votre plante n’est pas adaptée à votre sol. Certaines plantes aiment le calcaire, d’autres les terrains acides. Si vous ne respectez pas leurs besoins vitaux, vous verrez apparaître la maladie. C’est une erreur de jardiniers débutants. Observez les autres jardins autour de vous et adaptez vos plantations en conséquence.
N’hésitez pas à embellir votre potager. Fleurs, lumières, petits points d’eau dans un baquet avec des plantes aquatiques… Un jardin potager sera bien plus beau et aura un meilleur rendement si la biodiversité s’y installe. Les pollinisateurs seront plus présents, les hérissons viendront boire et par là même mangeront les limaces et les escargots, en délaissant vos légumes. La lumière attire aussi des insectes nocturnes, qui viendront polliniser vos floraisons nocturnes, comme l’onagre et ses grosses racines comme de la patate douce.
ET VOUS ?
Qu’avez-vous prévu de faire dans votre potager au mois de